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Evitez l’effet cocotte minute !

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Evitez l’effet cocotte minute : apprenez à dire et vous faire comprendre !

Cela vous est-il déjà arrivé que quelqu’un vous dise : “cela fait 10 fois que je te le dis”, ou “tu ne m’as pas compris.e”, ou encore “tu as fait tout le contraire de ce que je t’ai demandé”? Et cela vous est déjà arrivé de dire l’une de ces phrases à un.e collègue ou à un.e proche?

Est-ce que les incompréhensions s’accentuent avec le travail à distance ?

Si oui, vous n’êtes pas les seul.e.s… Pourquoi? 

Parce que nous communiquons chacun.e depuis notre réalité, nos valeurs, notre histoire, notre culture, notre “prisme” ou carte de lecture d’une situation. Dans une relation nous nous mettons d’accord sur un ensemble de codes, et lorsqu’un situation évolue, elle nous impose de revoir ces codes, de les discuter. 

De plus la communication n’étant pas composée que de mots (car il y a aussi le non-verbal : gestes, expressions faciales, tonalité de la voix, etc.), les relations à distance et plus souvent par écrit, ne facilitent pas la compréhension ! Attention à la cocotte minute…

Dans cet article je vous propose quelques outils pour oser dire, et vous faire comprendre !

1. Évitez de faire la cocotte minute !

Beaucoup ont tendance à croire que bien communiquer c’est parler avec un ton de voix doux, ne pas avoir un mot plus haut que l’autre, et surtout ne pas déranger… Mais à quel prix faisons-nous cela ?

D’abord, au prix de ce que nous avons réellement à dire, et donc de notre bien-être. Si vous êtes très en colère vis à vis d’une situation au travail, que vous vous plaignez à vos proches et peut-être même à quelques collègues, mais que dès que votre boss entre dans la pièce vous minimisez vos difficultés et lui faites de grands sourires, alors vous êtes une cocotte minute qui ne laisse pas échapper la vapeur d’eau… Et on sait tous ce qu’il se passe au bout d’un moment si on évacue pas la pression !

De plus, quand nous ne disons pas les choses telles qu’elles sont pour nous, c’est au prix de la relation. Car ne pas exprimer nos besoins ou ressentis (même s’ils sont vus comme “négatifs”), c’est ne pas croire que l’autre pourra gérer cette situation avec nous. On retient nos mots, et avec cela, on empêche la situation de s’améliorer. Je sais, souvent nous avons l’idée que cela “ne sert à rien” ou que c’est à l’autre de savoir ce dont on aurait besoin car cela vous semble logique voire même évident. Pour éviter que la cocotte n’explose, essayons d’exprimer nos émotions, nos opinions et nos sentiments afin de contribuer à l’amélioration de notre situation, et qui sait, peut-être également la situation des autres !

Je vous invite à découvrir l’article complémentaire Que faire quand une émotion vous submerge.

2. Exprimer nos besoins, ça s’apprend

Et la première étape pour exprimer nos besoins, c’est d’abord d’oser faire un check up intérieur pour pouvoir mettre des mots dessus. 

Les questions à se poser avant de communiquer

Quelques questions à vous poser à vous-même avant de tenter de communiquer avec l’autre : 

  • quelle est l’émotion que je ressens face à cette situation ? 
  • Qu’est-ce que cette émotion me dit sur mes besoins ? 
  • sur quels faits objectifs puis-je m’appuyer pour valider mon besoin ?
  • quelle est mon intention réelle en exprimant ce besoin ?

Un outil : la CNV

Ensuite, afin de pouvoir dire et vous faire comprendre, je vous conseille l’outil encore peu connu qu’est la communication non violente (CNV). Son principe ? Le conflit prend racine dans le jugement qu’on fait de soi ou de l’autre, et pour l’éviter, nous devrions considérer que : 

  1. Toute situation doit pouvoir être observée de manière factuelle, sans juger les autres ;
  2. Chacun doit apprendre à identifier et exprimer ses sentiment (sentiment = émotion + compréhension) ;
  3. À comprendre et exprimer ses besoins ;
  4. À formuler des demandes réalisables, concrètes et précises.

La phrase type de la CNV, c’est donc : “Quand tu fais ceci (1), je me sens comme ça (2), car j’ai besoin de cela (3). Pourrais-tu à partir de maintenant plutôt faire comme suit (4) ?”

En pratique

Exemple concret : à chaque fois que vous organisez une réunion, tout le monde arrive à l’heure sauf votre patron qui arrive nonchalamment avec 10 minutes de retard à chaque fois, pourtant vous lui envoyez un mail de rappel exprès pour lui, et vous appelez son assistante pour qu’elle lui fasse signe quand il est temps d’y aller…

  • Communication traditionnelle : soit vous ne dites rien, et votre cocotte minute monte de semaine en semaine (effet cocotte minute), soit vous lui lancez “vous arrivez en retard, c’est un manque de respect !”.
  • Réaction traditionnelle : soit il n’a pas conscience de votre agacement, soit vous lui criez dessus et il peut réagir sur le même ton (violence).
  • Communication non violente : “Quand vous arrivez avec 10 minutes de retard à une réunion que j’organise (1 : observation factuelle), je ne me sens pas respectée (2 : sentiments) car il est important pour moi que vous soyez ponctuel pour que je puisse me sentir valorisée (3 : besoins). Pourriez-vous, par la suite essayer d’arriver à l’heure ? (4 : demande).
  • Réaction non violente : dans le pire des cas, une réaction de surprise car un tel niveau de maturité relationnelle est peu souvent exprimée au bureau, et dans le meilleur des cas, un simple oui de compréhension.

3. Pourquoi nous en avons encore plus besoin dans un contexte de télétravail ? nouveau rythme, nouveaux besoins

Ceux qui télé-travaillent voient une évolution dans la communication d’équipe et dans les besoins managériaux. Quand un sujet pouvait se régler en une simple discussion entre deux portes, il faut maintenant tout organiser, prendre des rendez-vous, et calibrer toutes nos journées. 

Si tant est que ce qui vous motive dans votre travail soit moins les tâches que vous effectuez, que les personnes avec qui vous êtes en lien, alors c’est une période d’autant plus complexe!

Je vous propose deux pistes pour faire en sorte que le télétravail ne rogne pas sur votre motivation et sur la dynamique de votre équipe : 

Recréez la vie de bureau à distance

Vous aviez l’habitude d’aller boire un café après déjeuner pour débriefer d’une réunion importante ? Faites-le par visio ou par téléphone !

Continuez de mettre autant d’énergie dans les échanges, et surtout évitez de vous en remettre uniquement à l’écrit. Car à l’écrit nous ne pouvons pas vérifier la réaction de notre interlocuteur, ni le fait qu’il ait compris le message que nous voulions lui transmettre. De plus le ton de la voix est un signal utile, et celui-ci sera seulement supposé par votre collègue. Tout cela pouvant créer des incompréhensions, décrochez votre téléphone !

Questionnez vos besoins plutôt que de les mettre sous le couvercle de la cocotte minute

Quand nous arrivons dans un nouveau job, nous passons naturellement les premiers temps à nous demander ce dont nous avons besoin pour nous sentir bien et pour évoluer. Dans ce nouveau modèle en cours de création (télétravail autorisé ou même valorisé), ce sera certainement la même chose, vous aurez de nouveaux besoins à respecter. Repassez-vous la liste des questions que je vous ai proposé au point 2, et autorisez-vous à remettre en question des certitudes que vous aviez sur vous-mêmes !

Si vous êtes manager, posez ces mêmes questions à vos équipes et appréciez l’évolution des échanges…

Vous l’aurez compris, savoir dire et se faire comprendre cela demande un savant mélange de courage, d’introspection, et de techniques de communication !

Cela demande aussi un peu d’aide de temps en temps, et un coach peut vous accompagner sur ce chemin d’expression de soi, car :

“être simplement soi-même, voilà ce que l’on redoute le plus. Nous avons appris à vivre en nous efforçant de satisfaire les besoins d’autrui, à vivre en fonction du point de vue des autres, de peur de ne pas être acceptés et de ne pas être assez bien à leurs yeux.” (Miguel Ruiz, auteur des Accords Toltèques)

Il est temps de changer cela !

Pour aller plus loin… 

Rendez-vous en séance individuelle de Reconnexion à soi pour vous aider à traverser une phase de questionnements tels que votre communication.

Je vous propose un premier échange de 15 minutes offert afin de cerner vos problématiques et de pouvoir répondre à vos questions sur les accompagnements que je propose !

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