Quand je vous parle de surcharge de travail, je sais déjà qu’une partie d’entre vous me dira qu’ils n’y sont pas. Le monde des entrepreneurs est assez curieux, on valorise les gros bosseurs, les personnes qui vous montrent qu’elles travaillent toute la journée de 5h à 22h et qu’elles réussissent. Alors il me vient une question directement destinée aux jeunes entrepreneurs : ce serait réussir, pour vous, que de passer votre vie à travailler ?
Reconnaissez ce que signifie « surchage de travail » pour vous
Sur ce sujet, je dois dire que j’ai encore beaucoup de progrès à faire. J’ai tellement peu identifié ma surcharge de travail il y a 3 ans que j’ai craqué nerveusement et je n’ai plus pu ouvrir un ordinateur pendant 3 mois…
Depuis j’ai appris de cette erreur, et je sais toutefois que je me pousse encore trop dans mon travail. J’ai toujours à coeur d’en faire plus et mieux, et j’oublie parfois de m’arrêter.
Car en théorie, ça rentre dans mon emploi du temps. En théorie ce n’est pas « trop », mais je ressens pourtant que les missions que je me donne me causent parfois trop de fatigue. Je reconnais donc que je me mets encore parfois en surcharge de travail.
Reconnaitre ce que signifie une surcharge de travail pour vous, demande que vous écoutiez les ressentis de votre corps, votre énergie générale. Il est possible que untel soit capable d’abattre plus de tâches que vous, ou que unetelle poste sur les réseaux qu’elle a fait ce truc incroyable en seulement un mois… Vous ça fait 6 mois que vous y êtes.
La comparaison avec ce que les autres font et ce que vous aimeriez pouvoir faire est un cause de beaucoup de stress, et cela pourrait vous empêcher d’écouter les véritables signaux de votre corps. Alors, prenez soin de vous !
Prendre soin de soi pour maîtriser la surcharge de travail
Je vous partage les conseils inspirés de Frédéric de Semeur de Transition :
« l’aide la plus précieuse qu’un entrepreneur puisse s’offrir reste celle qu’il s’accorde à lui-même.
Il n’est pas aisé de savoir, pour un entrepreneur, ce qui l’anime sans prendre le temps d’une profonde introspection. Pollué par l’injonction de tout faire soi-même, que ce soit pour éviter les dépenses ou pour nous montrer digne du statut de patron, nous sommes souvent amenés à réaliser des tâches qui nous sont pénibles, laborieuses, avec une efficacité toute relative.
Prendre le temps de se connaître soi-même donne l’opportunité de découvrir ce que Ken Robinson, conférencier international, appelle Son Elément, une situation dans laquelle ni le temps passé sur la tâche, ni la rémunération associée n’a plus d’importance.
Bernard Alonso, père du concept de Permaculture Humaine, appelle cela la Niche, et fait le même constat d’une motivation accrue lorsque l’on touche cet état de grâce.
La permaculture humaine invite de surcroit à dépasser la seule connaissance de soi pour engager un parcours profond de Design de Vie.
Celui-ci intègre différentes notions au nombre desquelles figurent notamment la relation à l’argent (et au besoin de sécurité qu’elle sous-tend ), la nécessité d’une équipe construite autour de Niches complémentaires, et aussi et surtout un équilibre de vie respectant à part égale, nos besoins primaires (partagés avec les autres animaux – manger, dormir, se laver,…), nos besoins fondamentaux (qui nous font grandir en humanité) et notre besoin de se sentir utile (par exemple dans un projet entrepreneurial) en exprimant prioritairement les qualités de sa Niche. »
En conclusion, j’invite les entrepreneur.e.s qui nous liront à questionner la charge de travail qu’ils s’imposent !
Car quand le salariat pouvait nous imposer un rythme pas possible (c’était mon cas en agence de communication), nous sommes maintenant nos patron.nes.
Alors pourquoi s’imposer un tel rythme ?
Comme nous le dit Fred (Semeur de Transition) : « Nourrir ses besoins fondamentaux et notamment les dimensions émotionnelles et spirituelles contribue à développer les Soft Skills comme l’intuition, la créativité, l’habileté sociale, l’intelligence émotionnelle; autant d’atouts indispensables pour un entrepreneur dans un monde de plus en plus incertain. »
Et si votre travail incluait désormais de prendre soin de vous et d’éviter à tous prix la surcharge de travail ?
Pour aller plus loin…
Prenons rendez-vous pour une première rencontre offerte afin de cerner vos problématiques et de pouvoir répondre à vos questions ! Demandez à être rappelé.e. ici
Je vous invite à poursuivre votre lecture avec cet article : Evitez l’effet cocotte minute !